Batterie virtuelle solaire : notre guide 2025

On entend beaucoup parler de batterie virtuelle solaire… mais difficile d’y voir clair.

Ce système de stockage d’énergie “dans le cloud” peut sembler pratique, mais est-il vraiment adapté à vos besoins ? Dans ce guide, on vous explique tout — simplement, et sans jargon.

Une batterie virtuelle solaire est un dispositif dématérialisé capable de stocker l’énergie solaire excédentaire produite par vos panneaux photovoltaïques. 

Elle dépend du réseau électrique et se présente sous la forme d’un service payant proposé par votre fournisseur d’énergie. 

Lorsque vos panneaux solaires produisent plus d'électricité que vous n'en consommez instantanément, ce surplus n'est pas perdu mais en quelque sorte crédité sur votre compte virtuel.

Vous pouvez ensuite « retirer » cette énergie lorsque votre installation photovoltaïque ne produit pas (ou pas suffisamment), notamment en soirée ou durant les jours de mauvais temps.

Votre batterie virtuelle prend alors le relais de votre installation solaire afin de faire fonctionner certains de vos appareils électroménagers (réfrigérateur, box Internet, VMC, lave-linge, etc.). 

En pratique, sachez que ce concept repose sur une collaboration avec le réseau électrique public et votre fournisseur d'électricité. Le réseau joue le rôle d'intermédiaire entre votre production et votre consommation différée.

Chaque kilowattheure (kWh) injecté est minutieusement comptabilisé pour vous être restitué ultérieurement et ainsi optimiser votre autoconsommation.

Le principe du stockage virtuel de l'énergie solaire

Le fonctionnement d'une batterie solaire virtuelle s’appuie sur un principe de comptabilisation énergétique simple mais efficace. Il repose sur quatre étapes fondamentales :

1. Votre installation solaire produit de l'électricité pendant la journée. Une partie est consommée immédiatement par les appareils électriques de votre domicile.
2. L’électricité produite en surplus est injectée dans le réseau public. Plutôt que d’être cédée gratuitement ou vendue, elle est stockée virtuellement dans votre batterie pour une utilisation ultérieure.
3. Les kilowattheures injectés sont comptabilisés grâce à un compteur communicant (type Linky), capable de mesurer précisément les flux d'énergie entrants et sortants. Ce dispositif enregistre chaque kilowattheure que vous injectez dans le réseau et que vous y prélevez. La production excédentaire est en quelque sorte créditée sur votre compte.
4. Vous récupérez l’énergie précédemment injectée sous la forme de crédits énergétiques, dès que le besoin s’en fait sentir. 

Pour illustrer tout ça, prenons un exemple concret. Si vos panneaux solaires produisent 5 kWh « de trop » à midi, vous pourrez récupérer ces 5 kWh à 20h quand vos panneaux ne produisent plus.

En réalité, l'électricité physique que vous injectez n'est pas stockée dans un dispositif dédié. Elle est immédiatement consommée par d'autres usagers du réseau.

Ce que vous récupérez plus tard est une électricité différente, produite par les moyens conventionnels du réseau. D'où l'appellation « virtuelle » de ce type de batterie.

Quelles sont les différences entre une batterie physique et une batterie virtuelle solaire ?

On les appelle toutes les deux des “batteries solaires”, mais leur fonctionnement est radicalement différent.

• La batterie physique est un équipement installé chez vous. Elle stocke l’énergie produite par vos panneaux pour que vous puissiez la consommer plus tard, au moment où vous en avez le plus besoin — le soir par exemple, ou en cas de coupure de courant.
  
  
• La batterie virtuelle, elle, ne stocke rien chez vous. Elle repose sur un système comptable : l’électricité que vous produisez en surplus est injectée sur le réseau, et vous recevez un “crédit” à consommer plus tard. Il n’y a donc pas de stockage réel, juste un report de consommation… sous conditions.

Hormis la matérialité, ces deux types de batteries se distinguent sous différents aspects : 

• Capacité de stockage. Une batterie physique offre en moyenne 5 à 15 kWh, alors que la virtuelle peut proposer une capacité illimitée.  
• Durée de vie. La batterie solaire virtuelle n’a aucune obsolescence, ce qui n’est pas le cas pour son homologue physique, logiquement sujette à l’usure. 
• Frais récurrents. En général, vous réglez un abonnement mensuel pour un système de stockage virtuel, alors qu’une batterie physique ne nécessite qu’un entretien occasionnel.

Autonomie. Une batterie solaire virtuelle est inefficace en cas de coupure réseau, alors que certains modèles de batteries physiques (comme la Beem Battery) prennent le relais en cas de coupure électrique.

Un dispositif économique, sans contrainte technique

Si une batterie solaire virtuelle ne se voit pas, l’un de ses principaux avantages saute aux yeux. Puisqu’elle n’existe pas physiquement, elle ne nécessite pas d’investissement initial onéreux. 

Il s’agit d’une solution de stockage simple du point de vue administratif et technique : 

• Vous n’avez pas à vous acquitter de frais d'installation par un électricien spécialisé ou un installateur certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement). Par ailleurs, aucune modification de votre installation électrique n’est nécessaire.
• Aucun coût de maintenance ou de remplacement n’est à prévoir. 
• Les dépenses éventuelles liées au recyclage en fin de vie sont inexistantes.
• Une fois l'abonnement souscrit, le système fonctionne automatiquement sans la moindre intervention de votre part. 

Et, cerise sur le panneau, vous réalisez également des économies… d'espace physique dans votre domicile.

Flexibilité et évolutivité

Une solution de stockage virtuel n’est pas un dispositif figé. Selon le fournisseur choisi, vous pouvez par exemple bénéficier d'une capacité illimitée, ou ajuster votre capacité de stockage en fonction de vos besoins évolutifs.

Une adaptabilité précieuse lorsque vos habitudes de consommation changent.

Ce côté flexible se retrouve à différents niveaux : 

• Vous pouvez utiliser l’électricité stockée pour vous sur le réseau lorsque vous le souhaitez : soit au moment où vos panneaux solaires la produisent, soit plus tard (été comme hiver). Au final, vous êtes assuré de consommer 100% de votre production, sans aucune perte.
• Une batterie virtuelle, comme une batterie physique, fonctionne - en principe - avec tout type d’installation, que ce soit un kit solaire (type Beem Kit ou station Beem On) ou une installation en toiture (comme le Beem Roof), par exemple.
• La plupart des fournisseurs ne proposent pas d’engagement longue durée. Vous pouvez tester la solution virtuelle, et si elle ne vous convient pas, changer facilement de formule ou de contrat chez l’un des fournisseurs choisi, ou y renoncer. 

Impact environnemental réduit

Opter pour une batterie solaire virtuelle, c’est aussi s’inscrire dans une démarche d'éco-responsabilité. Comme elle utilise l'infrastructure existante du réseau électrique, une solution de stockage virtuel de l’énergie solaire ne nécessite aucun matériel supplémentaire.

Par ricochet, vous réduisez l'empreinte carbone de votre installation solaire. Vous n’avez plus besoin de vous préoccuper : 

• Des émissions de CO2 liées au transport des équipements.
• Des problématiques de recyclage de la batterie en fin de vie. 

Des risques de pollution en cas de mauvaise gestion des déchets.

Taxes et abonnement : des coûts supplémentaires à prévoir

Le deuxième inconvénient d’une batterie virtuelle réside dans le fait que l'électricité « stockée » n'est pas réellement gratuite, comme on pourrait l'imaginer initialement.

Lorsque vous la consommez, vous payez d’abord un coût au kWh fixé dans le contrat par le fournisseur que vous avez choisi. 

Mais ce n’est pas tout. Vous devez aussi vous acquitter de taxes et contributions appliquées pour le stockage de votre électricité telles que : 

• La Contribution au Service Public de l'Électricité.
• La Taxe Départementale sur la Consommation Finale d'Électricité.
• La Taxe Communale sur la Consommation Finale d'Électricité.
• Le Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Electricité (TURPE).

Toutes ces taxes au nom un brin barbare représentent le droit d’acheminement, puisque vous utilisez le réseau public pour utiliser les kWh issus de la batterie virtuelle. 

Pour vous donner un ordre d’idées, le site Photovoltaique.info, soutenu par le Ministère de la transition écologique, estime que ces taxes et contributions représentent environ 50% du prix HT sur le montant d'une facture d'électricité d'un particulier. Au final, cela revient à un peu moins de 10 centimes par kWh.

A côté de cela, n’oubliez pas que le modèle économique des batteries virtuelles, qui repose généralement sur un système d'abonnement mensuel ou annuel, peut significativement éroder la rentabilité de l’installation solaire de votre maison.

En effet, vous devrez aussi régler des frais d'inscription initiaux (variables selon les fournisseurs), ou encore d’éventuels frais de gestion administrative. Ces coûts cumulés peuvent représenter une charge significative à long terme pour votre budget.

Aucune protection contre les coupures de courant avec une batterie virtuelle solaire

Voilà l’un des inconvénients majeurs de la batterie solaire virtuelle : contrairement à certaines batteries physiques, capables d'alimenter votre domicile en cas de panne réseau (comme la Beem Battery), la batterie virtuelle vous laisse vulnérable aux coupures d'électricité. 

Il n’y a rien de plus logique : comme la batterie virtuelle est supportée par le réseau, elle en a besoin pour fonctionner.

En cas de panne généralisée, que se passe-t-il ? Vous vous retrouvez dans la même situation que n'importe quel foyer sans équipement de secours, malgré votre production solaire.

Aucun approvisionnement en électricité ne sera assuré. Si cela vous arrive en pleine nuit, préparez-vous à sortir les bougies…

Forcément, cette limitation peut s'avérer problématique si vous vivez dans une zone sujette à des interruptions fréquentes du service.

Au final, l'absence d'autonomie énergétique réelle constitue une limitation importante si vous recherchez une véritable indépendance.

Un changement de fournisseur d'électricité en vue

Poursuivons avec une dernière contrainte notable. La souscription à une offre de batterie virtuelle implique généralement de changer de fournisseur d'électricité. 

Cela peut représenter un frein important si vous êtes satisfait de votre fournisseur actuel, ou si vous bénéficiez de tarifs avantageux.

Le changement implique souvent de nouvelles conditions tarifaires pour votre consommation générale d'électricité, pas uniquement pour la partie solaire.

En prime, le marché français des batteries virtuelles reste limité, avec peu de fournisseurs établis. Cette situation réduit les options disponibles et limite votre pouvoir de négociation.

Le risque existe également qu'en cas de faillite du fournisseur, vous perdiez l'électricité virtuellement stockée.

Parlons bien, parlons tarifs, à présent. Plusieurs offres distinctes de batteries virtuelles sont proposées au consommateur sur le marché.

Chacune présente des spécificités en termes de tarification, de capacité et d'engagement. Trois acteurs principaux se partagent ce marché, avec des approches commerciales différentes : 

• Urban Solar Energy.
• mylight150 (ex MyLight Systems).
• JPME (Je Produis Mon Énergie).

Avant de vous les présenter plus en détails, découvrez ce qui influence le prix d’une batterie virtuelle.

Quel est le tarif d’une batterie virtuelle solaire ?

La structure tarifaire des batteries virtuelles comprend généralement plusieurs composantes :

• Des frais d'inscription ou de mise en service (paiement unique).
• Un abonnement mensuel ou annuel (récurrent).
• Le coût du kWh lorsque vous récupérez l'électricité stockée.
• Les frais d'acheminement sur le réseau et diverses taxes applicables, comme vous l’avez découvert un peu plus tôt.

Chaque fournisseur applique ses propres tarifs. Les tarifs d’un abonnement mensuel pour une batterie virtuelle démarrent à partir de 1€ HT par kWc installé. Chez mylight 150, ils peuvent grimper jusqu’à 189 € TTC pour une batterie capable de stocker jusqu’à 10 000 kWh.

Quels types d’offres sont disponibles sur le marché ?

L'analyse des différentes propositions révèle trois modèles économiques distincts :

1. Le modèle à capacité illimitée avec abonnement mensuel (Urban Solar Energy).
2. Le modèle à capacité limitée avec forfaits évolutifs (mylight150).
3. Le modèle à paiement unique sans engagement mensuel (JPME).

La batterie virtuelle solaire d’Urban Solar Energy

Urban Solar Energy propose une offre sans engagement illimitée aussi bien en volume que dans le temps (vous pouvez stocker en été et consommer en hiver). 

Les frais de mise en service s'élèvent à 249 € TTC (avec une augmentation prévue à 299 € en mai 2025).

L'abonnement mensuel est calculé selon la formule de 1 € HT par mois et par kWc installé. Ainsi, pour une installation de 6 kWc, vous payez 6 € HT mensuellement.

Les frais d'acheminement sont de 0, 04930 € HT / kWh en tarif de base. A cela s’ajoutent les tarifs liés à la fourniture d’énergie.

Notez que les délais de raccordement sont estimés entre 3 à 6 mois selon les régions et les saisons, d’après le fournisseur. 

L’offre de stockage virtuel de mylight150

mylight150, anciennement appelé MyLight Systems, propose deux offres sans engagement de batteries virtuelles basées sur des forfaits de capacité : 

• MyBattery permet de stocker les kWh de vos panneaux solaires en illimité et sans contrainte (à partir de 1€ HT / mois / kWc). Le tarif d’acheminement de base est fixé à 0,0493 € HT / kWh.

MySmartBattery est un abonnement accessible à partir de 15 € / mois, toutes taxes incluses (des frais mensuels s’appliquent en contrepartie). La capacité de la batterie s’étend de 100 kWh à 10000 kWh. Avec cette offre, vous pouvez aussi piloter vos équipements domestiques (chose impossible avec l’offre MyBattery). Par contre, la capacité de stockage est limitée et vous devrez choisir un palier (tous les 100 kilowattheures).

De l’incertitude à long terme…

La rentabilité d’une batterie virtuelle dépend de plusieurs facteurs spécifiques à votre situation, tels que :

• Votre profil de consommation (répartition jour/nuit).
• La puissance de votre installation photovoltaïque.
• La quantité de surplus que vous produisez annuellement.
• Votre région géographique (ensoleillement).
• L'offre de batterie virtuelle que vous choisissez.

Par ailleurs, la rentabilité à long terme n’est pas garantie, car les prix de l’électricité sont révisés régulièrement. 

En d’autres termes, si vous bénéficiez de l’obligation d’achat, qui « bloque » le prix d’achat du surplus d’électricité produite pendant 20 ans, vous profiterez d'une meilleure certitude de la rentabilité de votre projet à long-terme que si vous choisissez une offre de batterie virtuelle.

… Mais une solution intéressante dans des cas précis

Par rapport à une batterie pour panneau solaire classique, la batterie virtuelle solaire peut être intéressante dans les cas de figure suivants : 

• Si vous êtes en possession d’un kit solaire non compatible avec les conditions de revente formulées par EDF OA.
• Si vos panneaux photovoltaïques ne sont pas installés sur le toit de votre habitation, et donc non éligibles à la prime EDF OA.
• Si vos panneaux n’alimentent pas un site isolé, non rattaché au réseau.

Pour produire et autoconsommer une électricité à coût fixe, la solution la plus adéquate consiste à investir dans une batterie physique.

Par rapport à un dispositif virtuel, une batterie physique vous permet également de gagner en autonomie énergétique.

En cas de coupure de courant ou d’interruption du réseau, votre batterie solaire vous assure d’avoir accès à de l’électricité pour vos besoins essentiels (fonctionnement du réfrigérateur, des lumières et des appareils de communication)... à condition de disposer d'une fonction back-up (jusqu’à 24h d’autonomie possible).

C’est l’un des avantages concurrentiels de la Beem Battery, qui dispose d’une puissance taillée pour vos besoins. Grâce à sa puissance de charge et décharge jusqu’à 6 kW, elle peut alimenter tous vos appareils critiques en simultané, même en cas de forte demande.

Résultat : si vous avez de l’énergie stockée, vous n’avez jamais besoin de tirer sur le réseau. Et ça, peu de batteries résidentielles peuvent le garantir (plus d’infos sur ce comparateur de batteries).

Disponible en 3 capacités modulables (6,6 kWh, 10 kWH et 13,4 kWh), la Beem Battery s’adapte à vos besoins et à l’évolution de la consommation énergétique de votre foyer. 

Dotée de la technologie Li-ion LFP, la Beem Battery est garantie 15 ans (sur la partie chimie + chargeur-onduleur), quelles que soient les conditions d’utilisation.

Avec un entretien adapté, sa durée de vie peut être prolongée de plusieurs années, pour un investissement encore plus durable et rentable.

Et en bonus, la Beem Battery permet un suivi en direct de votre consommation et production d’énergie (via l’appli Beem Energy), avec la possibilité de programmer les cycles de charge/décharge.