Mon panneau solaire tient-il face à la grêle et aux intempéries ?

Notre maison est prévue pour résister aux éléments extérieurs, nous le savons bien. Ce qui n’empêche pas certains d’entre nous de frémir quand retentit le tonnerre ou à la moindre rafale de vent. De manière générale, la grêle ne fissure ni la toiture ni vos vitres. Pourtant, vous vous demandez si panneau solaire et grêle font bon ménage. Et, rapidement, vous vous imaginez les dégâts que pourraient laisser derrière eux les grêlons, venant endommager votre installation. Est-ce qu’un panneau solaire résiste à la grêle et aux intempéries ? Comment protéger les panneaux solaires de la grêle et est-ce nécessaire ? Un point, tant météorologique que technique, s’impose !

Mon panneau solaire résiste-t-il à la grêle ?

Chute de grêles : un phénomène en recrudescence

Ces dernières années ont été marquées par une recrudescence d’orages de grêle qui ont généré d’importants dégâts. Vitres cassées, voitures cabossées, la violence des chutes de grêles et la taille impressionnante des grêlons ont terriblement impacté de multiples foyers. Le réchauffement climatique est, malheureusement, en cause dans cette instabilité. Les fréquentes périodes de canicule ont amené leur corollaire : les orages violents, producteurs de chutes de grêles. 

La grêle prend naissance dans un nuage d’orage en présence d’une importante quantité d’eau en surfusion (eau liquide quand la température est inférieure à 0°C). La cristallisation génère les grêlons qui peuvent rester longtemps en suspension grâce aux courants ascendants de l’orage. Et plus un grêlon reste en suspension, plus il grossit ! Une fois les vents calmés, les grêlons effectuent alors une chute libre spectaculaire qui ajoutent à leur poids. 

Dans les orages supercellulaires (aux courants ascendants puissants et durables) qui s’avèrent de plus en plus fréquents, les grêlons peuvent présenter un diamètre de 3 à 5 cm et même parfois dépasser les 8 cm de diamètre. Autant dire qu’il vaut mieux ne pas les recevoir sur la tête ! La recrudescence de ces phénomènes questionne, bien évidemment, la résistance de vos panneaux solaires à la grêle. 

Une composition de pointe

Une fois installés, vos panneaux solaires vont en voir de toutes les couleurs : rayons du soleil, pluies diluviennes, orages, chutes de neige, tempêtes. Mais n’ayez crainte, vos panneaux solaires sont bien plus résistants que vous ne le pensez. . Si les panneaux photovoltaïques ont leurs inconvénients, à coup sûr la fragilité n’en fait absolument pas partie ! Leurs composants ont été élaborés pour faire face à de multiples « attaques ». Pour la fabrication des panneaux photovoltaïques, on utilise du verre borosilicate pour sa résistance aux chocs thermiques. 

Ce verre est trempé afin de limiter les conséquences de la grêle : il est plus résistant à la casse qu’un verre classique. Il est ensuite protégé par un cadre en aluminium et des couches encapsulées. Autant dire qu’il est conçu pour résister. D’ailleurs, chacun de vos panneaux solaires est soumis à des normes strictes de résistance. Connues sous le nom de normes de la Commission électrotechnique internationale (CEI, en français — IEC, en anglais), elles attestent de la robustesse de votre kit photovoltaïque, quel qu’il soit. Ainsi, panneau solaire et grêle semblent pouvoir coexister sans éclat !

La norme CEI 61215

La norme CEI 61215, notamment, garantit la résistance des modules de silicium cristallin face aux aléas climatiques, aux charges mécaniques et à la lumière du soleil. La résistance d’un panneau solaire face à la grêle est donc avérée, puisqu’il peut absorber le choc produit par un grêlon de 1,25 cm de diamètre lancé à 140 km/h. Et ce, sans bris de glace et sans se fissurer ! Vos panneaux ne craignent, somme toute, pas grand-chose. Inutile, donc, de vouloir protéger un panneau solaire de la grêle. Toute votre installation s’en tirera parfaitement sans protection, et ce tout au long de l’année ! En revanche, il faudra la protéger de la foudre et des surtensions (on y vient, un peu plus bas).

Les autres normes

À côté de la norme CEI 61215 qui protège les panneaux solaires de la grêle, existent quatre autres normes garantissant la résistance de vos panneaux solaires : 

• La norme CEI 61646 est le pendant de la norme CEI 61215 mais pour les installations photovoltaïques de type couche mince, intégrées au bâti. 

• La norme CEI 61730 concerne la sécurité du raccordement et du fonctionnement des modules. Elle permet de prévenir les risques de chocs électriques, les risques de feu, les risques liés aux contraintes mécaniques et aux contraintes environnementales. 

• La norme CEI 61345 a trait à la résistance des panneaux solaires aux rayonnements ultraviolets. 

• La norme CEI 61701 se rapporte à la résistance des panneaux photovoltaïques à la corrosion provoquée par le brouillard salin. 

Les panneaux solaires peuvent-ils être endommagés par la grêle ?

On l’a vu, votre panneau solaire ne nécessite pas de protection contre la grêle. Son verre borosilicate résiste aux chocs thermiques, d’autant qu’il s’agit de verre trempé, particulièrement résistant. Le froid et le poids de la neige ne constituent pas non plus un danger pour vos panneaux solaires. Mais, soyons francs, toutes ces caractéristiques ne transforment pas non plus vos panneaux en objets incassables que rien n’atteint. Ce serait trop beau ! 

Face à la grêle, un panneau solaire peut-être endommagé, même de façon localisée, et perdre en rendement. Ce qui peut être le cas si les grêlons excèdent 1,25 cm de diamètre. Leur impact, plus puissant, peut alors produire des fissures, des éclats et même des perforations. Si l’un ou plusieurs de vos panneaux ont subi un léger impact par endroit, votre rendement s’en ressentira aussitôt. Vos cellules photovoltaïques continuent de produire de l'électricité, mais leur production ne pourra pas être aussi performante qu’avant les dommages. 

Si les dégâts sont plus importants que le simple impact, c'est toute votre installation qui pourra se trouver hors service. Des réparations ou un remplacement seront alors à envisager. Après une chute de grêle, il est conseillé de contrôler méticuleusement l’état de vos panneaux solaires à la recherche d’une quelconque entaille. Suivre étroitement votre consommation vous alertera également d’une baisse de rendement inattendue. 

Quelle est la résistance d’un panneau photovoltaïque face aux intempéries ?

Les chutes d’objets

En proie à la grêle, vos panneaux solaires passent les saisons, normalement sans gêne. D’ailleurs, certains panneaux sont équipés de pares-vents robustes à l’image des kits solaires Beem Energy.  Rien n’empêche, cela dit, qu’un arbre, un poteau ou une simple branche s’abatte sur vos panneaux lors de grosses rafales de vent. Or, les panneaux solaires craignent la chute d’objets. 

S’il n’est pas possible d’empêcher ces chutes, vous pouvez, toutefois, les prévenir en amont de votre installation. Veillez, pour cela, à placer vos panneaux solaires à distance d’autres bâtiments, structures métalliques ou végétations trop généreuses. Si certains arbres de votre jardin, proches de vos panneaux photovoltaïques, sont plutôt imposants, coupez les branches qui pourraient, en tombant, dégrader votre installation solaire. 

La foudre

À côté des chutes de grêle, les panneaux solaires n’apprécient guère la foudre (mais ils ne l’attirent pas !), il faudra donc les en protéger. Après un orage et si vous constatez une baisse de production, jetez un œil au micro-onduleur du panneau concerné. Sans oublier de vérifier l’onduleur, qui gère toute l’installation. La foudre qui s’abat à proximité de vos panneaux représente un réel danger ! En cause, le courant de foudre qui peut se propager dans votre réseau électrique, le champ électromagnétique engendré par l’onde de foudre ou les surtensions. 

La protection de votre installation est d’ailleurs une obligation ! Elle ne sera pas identique selon que vous soyez raccordés au réseau public ou pas. Des coffrets de protection s’installent en amont ou en aval de l’onduleur. Certains départements (plutôt situés dans la moitié sud de l’Hexagone) vous obligent également à l’installation d’un parafoudre. Quelle différence entre un paratonnerre et un parafoudre ? Un paratonnerre permet de protéger votre maison en captant la décharge électrique de la foudre pour l’orienter vers le sol. Il est placé sur le toit de votre habitation. 

Un parafoudre permet de protéger les équipements électriques de votre maison. Il est placé dans le coffret de l’onduleur (AC ou DC) au niveau du tableau électrique. À usage unique, il grille littéralement en cas de foudre et doit être remplacé. Ce coffret contient, aussi, des disjoncteurs qui coupent la production d’énergie en cas de problème. 

Généralement, vos panneaux solaires sont dotés de ce parafoudre. Si ce n’est pas le cas, prévoyez son ajout pour éviter de vous retrouver sur orbite ! L’installation d’un paratonnerre est optionnelle. Cependant, si cette protection supplémentaire vous rassure, libre à vous de la mettre en place. 

Devez-vous débrancher vos panneaux lors d’un orage ? La réponse est non ! Il n’y a pas de risque majeur à laisser en fonctionnement votre installation solaire. De toute façon, branchés ou pas, vos panneaux solaires continuent d’être alimentés par les rayons du soleil durant un orage. Comme après une chute de grêle, vos panneaux solaires doivent être vérifiés après le passage d’un orage pour vous assurer qu’ils n’ont pas subi de dégâts. 

Contrôlez également votre production énergétique grâce au monitoring de l’installation solaire. S’ils ne fonctionnent plus, le branchement a, sans doute, disjoncté. Ouvrez, donc, le coffret de l’onduleur et remettez les disjoncteurs en marche. Si le voyant du parafoudre est rouge, il doit être changé. Contactez alors votre installateur pour connaîtreconnaitre la marche à suivre. 

Suis-je couvert par mon assurance pour des dégâts sur mes panneaux solaires ?

Si des chutes de grêle ont occasionné des dégâts sur vos panneaux solaires, les réparations peuvent s’avérer coûteuses. Bénéficier d’une bonne assurance vous permet alors de prendre en charge une partie de ces coûts pour ne pas voir fondre votre épargne. 

L’assurance habitation

Si votre installation est intégrée au bâti, c’est-à-dire que vos panneaux sont intégrés directement à la toiture, vous êtes protégés par votre assurance habitation dans la limite des conditions et garanties souscrites dans votre contrat. Votre assurance habitation devrait donc couvrir totalement ou partiellement le montant des réparations des panneaux solaires liées à la grêle. D’autant que votre installation solaire assure l’étanchéité de votre toit, à la place des tuiles ou des ardoises qu’elle est venue remplacer. 

Il est, d’ailleurs, possible que votre assureur ait revu votre prime d’assurance à la hausse au moment de l’installation de vos panneaux, considérant le risque de dégâts plus importants en cas de sinistre. Généralement, une assurance habitation couvre les équipements de développement durable comme les panneaux photovoltaïques, les éoliennes domestiques, les pompes à chaleurs et les récupérateurs d’eau de pluie. 

L’assurance pour panneaux solaires

Si votre installation est en surimposition, c’est-à-dire que vos panneaux sont installés par-dessus la toiture déjà en place, ce sera du cas par cas. Certaines assurances couvrent les bris de glace, à vous de vérifier les conditions mentionnées dans votre contrat ! Vous avez, également, la possibilité de souscrire une assurance spécifique pour vos panneaux solaires. C’est, d’ailleurs une obligation si vous revendez une partie ou la totalité de votre production d’énergie. Le gestionnaire du réseau de distribution exige, en effet, la souscription d’une assurance responsabilité civile spécifique. 

Contactez votre assureur afin de mettre en place cette assurance ou une extension de votre assurance habitation. À noter que votre assurance pour panneaux photovoltaïques peut aussi vous couvrir totalement ou partiellement en cas de panne. Vérifiez d’abord que vos équipements ne sont plus sous garantie. S’ils le sont encore, contactez, en premier lieu, votre installateur. Le but est, tout de même, d’éviter une trop grosse décharge à l’approche de la note de frais !

Froid, neige, forte pluie, orage, ou grêle, vos panneaux solaires se montrent plutôt résistants face aux intempéries. Il ne vous reste qu’à assurer l’entretien de votre installation (le nettoyage d’un panneau photovoltaïque est d’ailleurs un impératif !) pour profiter de l’énergie solaire en toute sérénité. Cependant, restez vigilant face aux chutes d’objets en tous genres sur vos panneaux solaires. 

Votre kit solaire Beem Kit présente un gros avantage face aux caprices météorologiques et aux incidents. Installé en façade, il possède des panneaux rabattables contre le mur grâce à ses fixations modulables. Ainsi, en cas de mauvais temps, c’est moins de prise au vent et moins de risque de recevoir des grêlons d’un mauvais angle !