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Le jardin en permaculture : un pas de plus vers l’autonomie !

Nicolas Deborde

Nicolas Deborde

Feb 25, 23

Le jardin en permaculture : un pas de plus vers l’autonomie !

Profiter des bienfaits de la nature et produire des végétaux chez soi tout en régénérant l'écosystème, c’est là le vertueux concept prôné par la permaculture. Issu de la contraction de l’expression permanent agriculture (agriculture permanente dans la langue de Shakespeare), ce type de culture a germé en 1978 dans l’esprit de 2 biologistes australiens. Bill Mollison et David Holmgren sont les cofondateurs de cette méthode de conception agricole un peu révolutionnaire et pourtant… d’un bon sens déroutant. S'appuyant sur l’observation respectueuse des ressources naturelles, de l’homme et de son environnement, elle combine résilience, autonomie et efficacité énergétique. Elle s’applique même au petit bout de terrain qui entoure votre maison ! Créer un jardin en permaculture qui vous offre fleurs, fruits et légumes de manière écologique et sans trop d’efforts, ça vous tente ? Alors suivez le guide, on vous explique tout, du design jusqu'à la récolte.

La permaculture et ses 12 principes vertueux

L’ouvrage de Holmgren et Mollison, Perma Culture One, est la Bible des apprentis jardiniers permacoles. Loin de se limiter à l’agroécologie, créer son jardin en permaculture revient à respecter les 3 piliers de base de la méthode : 

  • apporter des soins à la terre
  • prendre soin de l’humain
  • partager équitablement les surplus

Une philosophie qui va donc plus loin que la simple culture de fruits et légumes sans intrants chimiques, car elle y intègre une dimension humaniste. De de ces piliers éthiques et philosophiques découlent les 12 principes de la permaculture :

  1. Observer et interagir
  2. Collecter l’énergie et la stocker
  3. Parvenir à une production
  4. Pratiquer l‘autorégulation et accepter de rétroagir
  5. Utiliser les ressources et services renouvelables, les valoriser
  6. Ne pas produire de déchets
  7. Penser sa conception depuis la structure globale vers le détail 
  8. Intégrer au lieu de séparer
  9. Utiliser des systèmes lents et à petite échelle
  10. Utiliser et valoriser la diversité des cultures
  11. Utiliser et valoriser les zones de bordures
  12. Faire face au changement de manière créative

Mis en pratique, ils vont vous servir à concevoir un jardin ou potager autonome et efficace

Les étapes de conception d’un jardin en permaculture

La phase d’observation

Le préalable à toute conception (qu’on appelle design) est l’observation de son environnement proche. Comment interagissent les différentes espèces de flore et de faune avec le climat local ? Quelles sont les contraintes liées au terrain, à l’ensoleillement et même à son propre habitat ? C’est l’issue de cette phase qui déterminera le succès de votre future récolte bio, alors ne la négligez pas ! 

La détermination de vos objectifs et besoins

Rappelez-vous, l’agriculture permanente est fondée sur le principe de respect mutuel de la nature et de l’homme. C’est pourquoi un jardin en permaculture bien conçu vous permet de répondre pile à vos besoins, ni plus, ni moins. Quelle production agricole visez-vous ? Quel type de plantations (fruits, légumes, ornement, aromatiques) convient à la fois à votre mode de vie, vos envies et votre consommation ? Pensez aussi au temps que vous envisagez de consacrer au jardinage. Toute cette phase est un gage de réussite sur le long terme. À vous l’autonomie complète en légumes… seulement si vous le souhaitez ! Vous pouvez aussi adopter le modèle permacole pour un carré planté d’aromates, un jardin ornemental… C’est vous qui voyez !

Le design de votre jardin permacole

C’est la phase à la fois créative et rationnelle. Prenez une feuille et un crayon : il est l’heure de dessiner votre jardin de rêve ! Le design en permaculture se réalise en fonction de ce que vous aurez déterminé précédemment. L’idéal est de concevoir  5 zones de culture différentes, plus ou moins proche de votre habitation. La zone 1 est celle où vous interviendrez le plus souvent. Pour économiser l’énergie et rationaliser votre activité, il est logique qu’elle soit au plus près de votre maison. Placez-y vos aromatiques, un récupérateur d’eau de pluie… La zone 2 accueillera votre potager, la zone 3 peut être celle du poulailler, la zone 4 celle des arbres fruitiers et enfin la zone 5 restera sauvage, pour bénéficier à la flore et la faune locale. Bien sûr, si votre terrain occupe une faible superficie, vous pouvez regrouper deux zones ! 

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Les techniques de permaculture : butte ou pas butte ?

Vient le moment tant attendu des semis et plantations ! Et là encore, le jardin en permaculture se démarque par des techniques de plantation bien spécifiques. Elles sont destinées à préserver l’écosystème et la biodiversité, tout en étant efficaces et pratiques pour l’homme.

Vous arrivez alors au cœur du débat qui anime le monde permacole : butte ou pas butte ? La technique de jardinage en butte consiste à réaliser une zone de culture en surélévation. Ainsi, la terre se trouve mieux drainée et aérée, ce qui favorise la pousse. En plus, on ne laboure pas ! Vous bénéficiez aussi d’un enracinement plus profond de vos plantations, et sa forme particulière permet de créer un vrai microclimat (fort ensoleillement dessus, ombre sur les côtés). Enfin, et ce n’est pas rien, elle chouchoute votre dos : eh oui, avec la butte on jardine debout ! 

Évidemment, elle présente aussi quelques inconvénients. À titre d’exemple, si vous vivez dans un climat méditerrannéen, vous risquez de vous heurter à une évaporation trop intense sur le haut de la butte.

Bien sûr, la permaculture est adaptative et une multitude de techniques peuvent être associées à la butte pour vous offrir les meilleures récoltes. Par exemple, le keyhole garden dispose d’un composteur intégré : un concept tout-en-un qui fertilise en même temps qu’il produit. La culture en lasagne (alternant couches humides vertes et couches sèches), la spirale aromatique ou la butte autofertile Hugelkultur sont d’autres techniques de permaculture. À vous de trouver celle qui vous correspond !

Les avantages du jardin en permaculture

Appliquer les principes de la permaculture à votre jardin, c’est déjà vous assurer une production de bons fruits, légumes et aromates sains et bios. Comme en agroécologie, adieu intrants chimiques, bonjour le naturel ! En reproduisant à l’échelle de votre terrain ce que la nature fait de mieux, vous êtes certain de réussir. Avec la satisfaction de participer à la résilience écologique et à la préservation de notre planète ! Et puis surtout, recréer un écosystème qui fonctionne est une expérience fascinante et un apprentissage incroyable.

Et si vous pensez que le jardinage est fastidieux, voire vous prendra un temps précieux, détrompez-vous ! L’architecture (ou design) de votre potager est pensée pour rendre les cultures quasi-autonomes. Les bonnes associations de végétaux (compagnonnage), la technique de plantation employée, l’absence de bêchage ou encore le paillage (mulch) favorisent l’épanouissement d’un véritable écosystème. Peu d’entretien, zéro déchet et une belle récolte, voilà la promesse du jardin en permaculture idéal.

Cerise sur le gâteau, permaculture et efficacité énergétique font bon ménage, ça fait même partie du concept !

Permaculture et efficacité énergétique

Car en permaculture, on s’attache à favoriser l'efficacité énergétique. C’est d’ailleurs ce qui guide le design d’un jardin permacole. On réfléchit donc en amont à la manière dont faire interagir harmonieusement les énergies naturelles (eau, vent, soleil) et les contraintes humaines. On peut ensuite profiter de leur efficacité et les utiliser à bon escient. D’ailleurs, observer leur répartition pour concevoir votre jardin en permaculture vous indiquera l’endroit parfait pour poser vos mini panneaux solaires Beem

En outre, en permaculture, point de gaspillage ni de perte énergétique. Comment ? Notamment en collectant et stockant l'énergie. Toute source énergétique doit être captée et recyclée. Le cas le plus typique est celui de la récupération des eaux de pluie, qui servira à arroser votre production quand le besoin s’en fait sentir. La technique du mulch aide également à conserver naturellement l’humidité des sols.  

Les énergies se recyclent aussi : ainsi, l’énergie solaire est absorbée par les plantes et transformée grâce à la photosynthèse. Elle est aussi captée par la serre et devient une chaleur bénéfique pour la pousse de certains plants. Le compost quant à lui devient nutriment et énergie pour vos sols. Bref, en permaculture, rien ne se perd, tout se transforme !

Les principes permacoles sont, de toute façon, plein de bon sens. C’est pourquoi ils s’appliquent à bien d’autres domaines que la création d’un potager autonome ! Vous pouvez vous en inspirer si vous visez une meilleure efficacité, voire la sobriété énergétique de votre habitation.

Cultiver un jardin en permaculture… sans jardin ?

Vous possédez un tout petit jardin, voire un simple balcon et vous croyez que la permaculture n’est pas à votre portée ? Réjouissez-vous, on peut profiter des vertus de cette agriculture hors du commun de bien des manières ! Un jardinet pourra facilement abriter un carré d’herbes, quelques plants de fruits ou légumes adaptés à votre climat, des fleurs… Le tout cultivé selon les principes de Holmgren et Mollison.

Quant à votre balcon, il peut être un véritable terrain d’expérimentation : la permaculture de balcon est pleine d’idées : parfait pour essayer de s’adapter aux contraintes de sol ! Vous pouvez tester le potager vertical : dans la nature, les plantes se servent des arbres ou des murs pour s’étendre vers le ciel… Il n’y a qu’à observer, et reproduire. Servez-vous des plantes hautes pour permettre l’accroche des grimpantes ! Vous pouvez aussi créer un petit jardin de permaculture hors-sol, dans un bac. Appliquez la culture en lasagne, récupérez l’eau de gouttière, fertilisez grâce à votre lombricomposteur… Et dégustez avec plaisir et fierté votre petite production.

Réaliser un jardin en permaculture est une petite révolution qui vous apportera beaucoup… De fruits, de légumes, mais pas que ! Car le concept va bien au-delà de la culture et de la production de ses propres ressources. Il nous enseigne comment composer avec notre environnement et en tirer le meilleur, respectueusement. Et en matière énergétique, nous avons de belles leçons à apprendre de la permaculture. Capter, stocker, utiliser, transformer les énergies, sans jamais rien gaspiller : tout ce que nous essayons, à notre échelle, de vous proposer chez Beem ! Combien de kits vous faut-il ?

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