Tout savoir sur l’isolation du sol et comment procéder

Que ce soit en construction ou en rénovation, il arrive qu’on en vienne à se poser la question de l’isolation du plancher bas. Le plancher bas, c’est le sol qui se trouve dans la partie inférieure de votre logement. Il peut être au-dessus d’une cave ou d’un vide sanitaire. Voyez-le comme une zone tampon entre extérieur et intérieur. Or, mal isolé, il est responsable d’une sérieuse déperdition de chaleur. Et donc d’une consommation d’énergie accrue en hiver, pour tenter de garder le logement au chaud malgré tout ! Quand on a froid chez soi, on regarde souvent les huisseries, on pense à la toiture… Mais l’isolation du sol a, elle aussi, son rôle à jouer. Alors, bye bye pont thermique, pieds gelés, inconfort, factures de chauffage faramineuses… et bonjour isolation par le sol ! C’est sans doute à ce moment précis que vous vous demandez comment vous y prendre pour vous lancer dans un tel projet… Comment améliorer l’isolation du sol ? Quel isolant choisir et y a-t-il des obligations ? Décryptage.

L’isolation du sol, pourquoi c’est important ?

Dès le départ, on ne vous l’a pas caché : l’isolation du sol est capitale. D’abord, parce qu’elle supprime les ponts thermiques (ces zones de circulation entre extérieur et intérieur, qu’on cherche à calfeutrer au maximum). Ce qui vous permet de diminuer la déperdition de chaleur par le plancher. Ensuite, parce qu’un sol bien isolé est un sol qui vous fait faire de sacrées économies d’énergies. Or, par les temps qui courent, ce n’est clairement pas un luxe ! Qu’on se le dise, une mauvaise isolation représente jusqu’à 10 % des pertes de chaleur au niveau du plancher bas (le sol sous lequel il n’y a pas de pièce chauffée). Pas négligeable ! 

Concrètement, il s’agit de poser un matériau qui isole le plancher de votre maison. Et cette isolation peut avoir lieu :

• À l’intérieur, au-dessus du vide sanitaire, entre plancher bas et carrelage ou plancher.
• À l’extérieur, c’est-à-dire au plafond du sous-sol qui jouxte votre plancher. 

L’isolation thermique du sol intervient aussi bien lors d’une rénovation que d’une construction neuve. Et, dans les deux cas, elle vous garantit confort thermique, factures raisonnables (et le luxe de vous balader en chaussettes ou pieds nus en plein hiver). Mais également la satisfaction d’habiter un logement moins énergivore qui impacte donc moins l’environnement. 

Isolation par-dessous ou par-dessus ?

Allons bon, que faire ? Isoler par-dessous ou par-dessus le plancher bas ? Et bien il se trouve que tout dépendra de la configuration de votre construction et du type de sol. Selon les cas, deux techniques s’offrent à vous : 

• plancher bas au sur vide sanitaire ;
• dalle isolante au sol, sur terre-plein.

Lors d’une construction neuve, la construction d’un espace vide entre sol et plancher bas est la plus courante. C’est le fameux vide sanitaire. Il peut s’agir d’un isolant sol béton sur poutrelles hourdis. Mais vous pouvez aussi préférer le polystyrène au sol, en optant pour des poutrelles avec entrevous. « Euh, entre-quoi ? » L’entrevous, c’est une couche de remplissage, qui peut être en polystyrène, en béton, en composite, etc. 

Lors d’une rénovation, tout dépendra de l’accessibilité du vide sanitaire. Il est assez haut ? Parfait, il suffira d’aller y poser l’isolant thermique. Trop bas ? Pas de problème, faites appel à un expert qui réalisera un flocage. À moins que vous ne préfériez partir sur l’idée d’une isolation du sol par l’intérieur. 

Dans tous les cas, et surtout si c’est vous qui vous y collez, prenez garde à ne pas bloquer les entrées d’air. Parce que, autant on cherche à avoir une maison bien isolée, autant on ne veut pas du tout qu’elle soit imperméable… Sinon, gare à l’humidité intérieure qui ne parvient plus à s'échapper ! 

Si votre habitation n’a pas de vide sanitaire, vous pouvez isoler son sol directement au-dessus du dallage de terre-plein, avec chape flottante. Soit en isolant au-dessous du dallage.

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Quel isolant choisir ?

Dans la famille des isolants, je voudrais… la laine de roche, la laine de verre, le liège, le polystyrène, la fibre de bois, la mousse polyuréthane, la ouate de cellulose, et on en passe ! 

Isolant sous face

Pour isoler en sous face, c’est-à-dire lorsque vous avez accès à la face inférieure du plancher bas, vous pourrez choisir parmi : 

• des panneaux ou des plaques isolantes ;
• un isolant soufflé.

En termes de matériaux, il y a les isolants minéraux (laine de roche ou de verre). Les isolants synthétiques comme le polystyrène. Ou les isolants biosourcés (lin, chanvre, liège, etc.), idéaux dans le cas d’une rénovation écologique ! 

Isolant sous chape

Lorsque votre habitation est sur un terre-plein, l’isolation sous chape vous offre, elle aussi, le choix entre isolant en vrac et panneau. Le seul enjeu, contrairement à une isolation sous face, c’est la hauteur ! Votre isolant devra donc être suffisamment fin pour ne pas impacter la hauteur sous plafond. À vous donc d’opter pour un isolant ultra performant, qui n’aura pas besoin d’une couche épaisse pour faire du bon boulot. Et oubliez les isolants en vrac, qui ne seront pas assez compacts. Optez plutôt pour une fine couche de polystyrène ou de laine de roche, qui se présenteront sous forme de panneaux. 

La bonne épaisseur

On vient de le voir, l’épaisseur que vous choisissez pour l’isolation du sol a toute son importance selon la configuration de ce dernier. Même si, on ne va pas se mentir, plus la couche d’isolant est épaisse, meilleur est le résultat. Généralement, l’épaisseur est de 90 à 120 millimètres. Cela dit, tous les isolants ne se valent pas, et certains réussissent le pari d'être performants même en couche très fine. Lors de vos recherches de l’isolant parfait, regardez les étiquettes, la résistance thermique y est donnée comme suit : m².K/W. C’est l’info qu’il vous faudra pour déterminer si oui ou non tel ou tel matériau peut s'immiscer efficacement dans les espaces réduits. 

Quelles sont les réglementations pour l’isolation du sol d’une maison ?

Depuis que l’État est parti à la chasse aux passoires thermiques, on en est venus à se demander quelles étaient nos obligations… Que ce soit en construction neuve ou en rénovation d’ailleurs ! 

Isolation du sol d’une maison neuve

Les bâtiments neufs sont régulés par la réglementation thermique RT 2012. Et certaines performances sont exigées ! 

• Les besoins bioclimatiques : l’exposition au vent ou au soleil doivent être pris en compte. On exposera donc les baies vitrées au sud pour limiter les besoins énergétiques. Comme le fait si bien la maison solaire passive ! 
• La consommation d’énergie primaire : il faudra s’astreindre à consommer moins de 50 kilowattheures par mètre carré et par an. D’où l’importance d’une bonne isolation des sols ! 
• Le confort en été : le bâtiment neuf est prévu pour ne pas dépasser les 26 degrés l’été, et ainsi limiter les besoins en climatisation. Alors, on veille tout particulièrement à l’isolation de la toiture. 

Isolation du sol d’une maison ancienne

La rénovation vous engage à suivre la réglementation thermique imposée par l’État, exactement comme s’il s’agissait d’une construction neuve. L’avantage ? C’est un vrai nid douillet que vous projetez de créer : tempéré, agréable à vivre et dont les factures d’énergie sont maîtrisées. 

On dirait bien que l’isolation thermique sous carrelage ou sur plancher bas n’a plus aucun secret pour vous. Et c’est tant mieux, car un sol bien isolé vous offre un lieu chaleureux et économe ! Ne négligez donc pas l’isolation du sol, optez pour le bon matériau, la bonne épaisseur, et le tour est joué. Autre coup de pouce possible pour alléger les factures et démarrer votre transition énergétique : le kit Beem ! Un kit solaire plug and play, ultra simple à installer et qu’il suffit de brancher à une prise extérieure pour voir opérer la magie. Une électricité verte et locale produite directement depuis chez vous !