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Panneaux solaires à installer soi-même : mode d’emploi

Erwan Guiziou

Erwan Guiziou

Feb 07, 23

Panneau solaire à installer soi-même

Produire sa propre électricité permet de s’offrir un accès aux énergies renouvelables, bien plus écologiques, tout en faisant des économies non négligeables. En parallèle des panneaux photovoltaïques à faire poser sur son toit, les kits solaires tendent à rendre l’énergie bas-carbone accessible à tous. Le panneau solaire à installer soi-même vous met le pied à l’étrier du photovoltaïque sans grosse difficulté. Sa mise en place se veut intuitive et sans besoin de connaissance technique ! Mais alors, pour quelle puissance et quelle installation solaire opter ? Quels sont les risques et les obligations à connaître avant d’installer son panneau solaire soi-même ? Décryptage.

 

Panneau solaire à installer soi-même : quelle puissance choisir ?

 

Produire de l’électricité, oui, mais de combien de kilowattheures parle-t-on exactement ? Si vous souhaitez acquérir un panneau solaire à installer soi-même, il est nécessaire de déterminer votre objectif de production. Pour connaître vos besoins en énergie solaire, commencez par faire le point sur vos équipements. À titre indicatif, un réfrigérateur de type A+++ a une consommation annuelle d'environ 140 kWh, celle de votre box internet tourne autour de 95 kWh. 

 

Ajoutez à cela un congélateur indépendant ou un chauffe-eau électrique et vos besoins montent en flèche. Or, le but de l’installation de panneaux, c’est justement de produire votre propre énergie pour la consommer directement. Autrement dit, de couvrir votre talon de consommation en produisant l’énergie nécessaire pour alimenter les appareils qui fonctionnent en continu dans votre maison

 

Et, qu’on se le dise, ils sont gourmands… Cela peut représenter jusqu’à 15% de votre facture d'électricité (hors chauffage), soit plus de 100€/an (source : ADEME) 

 

La première étape, avant même de commander vos panneaux solaires à installer soi-même, consiste donc à établir la liste de tout (et absolument tout) ce qui consomme (même éteint) dans votre maison. Plus simple encore : procédez à des relevés de compteurs à divers moments de la journée, lorsqu’aucun appareil n’est en marche. Vous aurez ainsi la mesure de votre talon de consommation et pourrez évaluer de quelle puissance votre habitation a besoin.

 

Installer ses panneaux solaires soi-même : les kits plug & play

Une solution clé en main

 

Une fois que vous avez une visibilité claire sur vos besoins énergétiques, passez à la suite : vers quel modèle de panneau solaire vous orienter ? L’installation solaire photovoltaïque la plus simple reste encore le kit de panneaux solaires « plug & play » (kit solaire prêt-à-brancher) que vous posez à moins de 1,80 m du sol. Pas besoin de passer par la case déclaration auprès de la mairie dans ce cas précis, une simple déclaration auprès de votre gestionnaire de réseau suffit. Sans travaux ni raccordement, installer des panneaux solaires soi-même devient un jeu d’enfant ! 

 

Votre kit solaire contient un ou plusieurs panneaux photovoltaïques, des fixations, un micro-onduleur (qui convertit le courant continu en courant alternatif), des câbles ou rallonges. Prenez vos mesures, assurez-vous d’avoir un accès à une prise extérieure et… c’est tout ! Une fois installé, branchez votre kit directement sur une prise 230V et admirez le compteur qui décélère à la vitesse de l’éclair !

 

Les conditions à respecter

 

Trois conditions doivent être réunies pour installer votre kit plug & play :

 

  • La puissance de votre installation ne doit pas dépasser 3 kWc, pour faire de l’autoconsommation, sans revente de surplus..

  • L’onduleur doit posséder une fonction de découplage aux normes du réseau ENEDIS. Ainsi, en cas de problème sur votre réseau ou de coupure de courant, le kit cesse de fonctionner. C’est essentiel pour la sécurité de votre foyer !

  • Votre maison doit être aux normes électriques françaises, c’est-à-dire, dotée d’un circuit électrique de prises 230V protégé par un disjoncteur différentiel de 30mA. À noter que, pour un circuit aux normes françaises, câblé en 2,5mm2 cuivre et protégé par un disjoncteur thermique calibre 20 (C20), l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) recommande, dans son guide du photovoltaïque plug & play,  un maximum de 900W par circuit de prises.      

 

La meilleure zone d’ensoleillement

 

Les panneaux solaires à monter soi-même plug & play sont, généralement, posés au sol. Toutefois, il vous est également possible de les installer sur un mur à moins de 1,80 m du sol, sans formalités administratives. Le point fondamental est de les installer à l’endroit le plus ensoleillé de votre jardin. Sortez donc votre boussole pour une exposition optimale au sud (à défaut, au sud-est ou sud-ouest), tout en évitant les ombres portées des arbres, des habitations et des bâtiments de votre environnement. 

 

Toutefois, les rayons du soleil ne sont pas les seuls éléments importants à prendre en compte pour une installation efficace et sécurisée. L’emplacement au mur ou au sol de vos panneaux solaires à installer soi-même doit être adapté pour éviter les désagréments. Un sol parfaitement nivelé est la condition sine qua non d’une bonne stabilité de votre installation solaire.      Une dalle de béton est idéale pour un aménagement sans nuage. S’il s’agit, au contraire, d’une zone herbeuse, installez une bâche ou une toile géotextile sous votre panneau solaire pour faciliter son entretien. Selon la taille des panneaux solaires à installer soi-même, comptez environ 2 m2 de surface par kit. Si vous désirez effectuer une pose de vos panneaux sur deux lignes, espacez-les de 1 à 1,5 m pour ne pas créer d’ombre portée. L’inclinaison de votre panneau solaire à installer soi-même a aussi son importance. Logiquement, plus votre panneau s’approche de l’axe perpendiculaire des rayons du soleil, plus la production d’énergie est optimale. 

 

À titre d’exemple, le Beem Kit, kit solaire prêt à brancher de Beem, offre deux puissances au choix de 300 ou 420 watts, générés par 4 panneaux. Il présente, de plus, une inclinaison vous permettant d’optimiser votre production toute l’année. Grâce au plug & play, le solaire photovoltaïque est, maintenant, à la portée de tous. En vous connectant à votre application mobile Beem Energy, vous observez, chaque jour, votre installation solaire faire des étincelles. Voilà une solution idéale pour ceux qui souhaitent se lancer dans la production d’énergie bas-carbone à moindre coût, sans compétence technique et sans passer par un professionnel.

 

Raccorder son kit solaire d’autoconsommation

Raccorder un kit « plug & play » ne nécessite aucun acquis en électricité ! Il vous suffit d’assembler les panneaux en suivant scrupuleusement la notice : rien de plus simple !

 

N'hésitez pas à faire appel au service technique en cas de doute ou si l’expérience du panneau solaire à installer soi-même se révélait plus ardue que prévue. Dans tous les cas, la prise qui recevra le courant (produit par les panneaux) devra être protégée par un disjoncteur.

 

Les avantages d’installer des panneaux solaires soi-même

Faible coût

 

Installer des panneaux solaires soi-même vous permet de préserver la planète, mais aussi et surtout votre pouvoir d’achat en produisant votre propre électricité bas-carbone. Nos Beemers nous le disent souvent : quelle satisfaction de suivre leur courbe de production en temps réel ! Pour un montant très accessible, vous parvenez à adoucir votre facture d’électricité. 

 

Simplicité

 

Votre installation solaire vous est livrée pré-câblée et pré-montée. Vous n’avez donc pas besoin de connaissances pointues ni d’outils spécifiques. En moins d’une heure, vous commencez à produire votre propre électricité. Et si vous avez des questions, vous pouvez contacter l’équipe Beem pour quelques éclairages.

 

Rapidité 

Les panneaux solaires à installer soi-même, c’est la solution éclair du photovoltaïque ! Installez, branchez, produisez ! Vous mettrez, sans doute, plus de temps à chercher votre chaise-longue afin d’en profiter, vous aussi, pour recharger vos  batteries au soleil !

 

Les limites à l’installation de panneaux solaires plug & play

Pas d’assurance décennale 

Eh oui, c’est le côté obscur de la pose ! Installer des panneaux solaires soi-même ne permet pas de bénéficier de la garantie décennale de l’installateur RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Toutefois, votre Beem Kit 300W est garanti 10 ans et votre Beem Kit 420W est garanti 25 ans. 

 

Pas de revente à EDF

Autre élément à considérer : installer des panneaux solaires soi-même n’autorise pas à vendre le surplus à EDF, vous consommez directement ce que vous produisez. Cependant, d’autres fournisseurs d’énergie peuvent vous le racheter, comme Enercoop ou Urban Solar.

 

Pas d’aide financière

Pas d’installation par un installateur RGE signifie aucune aide de l’État. Eh oui, on ne peut pas « avoir le beurre et l’argent du beurre » ou si vous préférez « vouloir le soleil sur le sol alors qu’il pleut sur le champ de navets », d’après le célèbre proverbe portugais (« Querer sol na eira e chuva no nabal »). Donc, vous ferez sans, à moins de faire installer vos panneaux solaires par un professionnel. La bonne nouvelle, c’est que si vous êtes éligible au chèque énergie vous pouvez l’utiliser en partie pour financer l’acquisition de votre kit solaire.

 

Les risques de l’installation photovoltaïque

 

Installer des panneaux solaires soi-même, c’est grisant. Poser les bâches, fixer les modules au sol, visser, dénuder les fils, effectuer le branchement à la terre, ajouter la fiche mâle… On envisagerait presque l’auto-construction de panneaux solaires photovoltaïques tant on s’est pris au jeu, pas vrai ? 

 

Alors, sachez que toute installation est plus ou moins risquée, aussi simple soit-elle. L’installation de panneaux solaires (hors modules fournis en kits « plug & play ») reste envisageable, mais uniquement pour les bricoleurs les plus avertis puisque vous devrez choisir vous-même votre matériel et vous ne bénéficierez pas de la garantie de l’installateur..  Les plus intrépides d’entre vous, qui envisagent la pose sur le toit, s’exposent quant à eux à des risques de chute. L’équipement est d’ailleurs obligatoire avant de monter sur la toiture et si la vue du harnais vous donne le vertige, faites appel à un professionnel.

 

Les obligations administratives pour la pose de panneaux solaires

Un panneau solaire à installer soi-même ne nécessite pas de démarches administratives compliquées. Une simple déclaration en ligne auprès d’Enedis suffit. Pour les plus phobiques de l’administratif, sachez que grâce à l’option Beem Zen, Beem prend en charge cette démarche auprès de votre gestionnaire de réseau . Ensuite, tout dépend de la puissance de vos panneaux photovoltaïques et de la hauteur de l’installation à partir du sol :

 

  • Pour un kit solaire d’une puissance inférieure à 3 kWc et à moins de 1,80 m du sol : aucune autre formalité à prévoir. Une convention d’autoconsommation est alors établie avec Enedis, à titre déclaratif. Vous pouvez aussi choisir de réinjecter gratuitement votre surplus sur le réseau en déclarant être en autoconsommation totale.

 

  • Pour une installation inférieure à 3 kWc et à plus d’1,80 m du sol : il vous faut réaliser une demande préalable à votre mairie. Vous avez à fournir un schéma afin d’indiquer précisément le positionnement de vos panneaux par rapport à votre maison et dans votre environnement.  Au bout d’environ un mois, vous recevez une réponse. Dans plus de 99 % des cas, elle est positive. 

 

La validation de votre demande se fait surtout sur des critères esthétiques : il s’agit de ne pas dénaturer votre quartier avec des installations trop imposantes ou disgracieuses. À noter que si votre maison se situe aux abords d’un quartier ou d’un bâtiment historique, le délai de réponse de la mairie est doublé car la validation est soumise aux Architectes des Bâtiments de France (ABF). 

 

Vous pouvez, ensuite, monter vos panneaux solaires à installer soi-même et les mettre en service. Une convention d’autoconsommation est, également, établie avec Enedis.

 

  • Pour une installation de plus de 3 kWc : vous avez à réaliser les mêmes démarches que précédemment. Cependant, deux possibilités s’offrent à vous au moment de signer la convention d’autoconsommation avec Enedis. Soit vous ne souhaitez pas réinjecter plus de 3000 w sur le réseau : vous vous déclarez, alors, en autoconsommation totale grâce au Zéro injection. Vous disposez, pour cela, d’un appareil permettant de brider la production de vos panneaux solaires. Soit vous revendez à un autre fournisseur qu’EDF. 

 

L’étape suivante consiste à solliciter le CONSUEL (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité) : reconnue d’utilité publique, cette association se déplace pour visiter votre installation et vous délivrer, si tout est aux normes, une attestation de conformité. 

 

Une fois l’attestation transmise à Enedis, votre compteur Linky pourra être automatiquement programmé à distance afin de calculer ce qui est réinjecté sur le réseau électrique. Ça y’est, votre contrat de revente peut alors être établi sans aucun obstacle à l’horizon. Il fait chaud, il fait beau et vous rayonnez. 

 

Alors, séduit par les solutions solaires ? L’installation d’un kit plug & play, au mur ou au sol, permet de démocratiser l’accès à l’énergie solaire et de faire un premier pas vers l’autoconsommation. Si vous avez des questions quant à la solution la plus adéquate pour vos besoins, notre équipe de conseillers est là pour vous accompagner !     

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