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Énergies renouvelables

Qu’est-ce qu’une ferme solaire et qui peut se lancer dans un tel projet ?

Nicolas Deborde

Nicolas Deborde

Jun 26, 23

Qu’est-ce qu’une ferme solaire et qui peut se lancer dans un tel projet ?

Le concept de la ferme solaire, vous connaissez ? Rien que le nom a certainement dû vous mettre la puce à l’oreille. La « ferme » évoquant les grands espaces, les champs et peut-être même l’élevage, et « solaire » vous faisant tout de suite penser aux panneaux photovoltaïques. Bingo ! Il s’agit bel et bien de produire de l’électricité à grande échelle en se basant sur l’une des énergies renouvelables mises à notre disposition : le solaire. Sauf que contrairement aux installations solaires prévues pour les consommateurs lambda, ici la surface de panneaux solaires ne se compte plus en mètre carré, mais en hectare. Exit aussi les kilowattheures, on parlera plutôt de kilowatt-crête. Bref, l’installation voit grand et passe à la dimension supérieure. Et, si la centrale solaire n’a pas vocation à servir à l’autoconsommation, c’est un projet de belle envergure qui gagne à être connu ! Alors, qu’est-ce qu’une ferme solaire et comment fonctionne-t-elle ? Qui peut se lancer dans un tel projet, et sur quel type de terrain ? On décrypte avec vous. 

Qu’est-ce qu’une ferme solaire ?

Que vous l’appeliez centrale, ferme ou champ solaire, voire ferme ou champ photovoltaïque, il s’agit à chaque fois d’une vaste étendue recouverte de panneaux solaires. Elle a le même fonctionnement qu’une installation se trouvant sur une habitation. Ce qui change ici, c’est l’échelle ! Le but étant de produire une centaine de kilowatts-crête (kWc)… au minimum ! La surface recouverte doit donc se compter en hectares : un vrai champ de panneaux solaires. En deçà du kWc, l’installation ne pourra pas être appelée ferme solaire. 

Bien souvent, les panneaux sont installés à même le sol, on parlera donc de ferme photovoltaïque au sol. Comme n’importe quel panneau solaire, ils puisent leur énergie à partir du soleil, dont ils captent les rayonnements, qu’ils transforment en électricité grâce à l’onduleur. Rappelons que l’onduleur est un petit boîtier capable de transformer le courant continu en courant alternatif, utilisable par nos appareils électroménagers, entre autres. 

L’électricité produite à la ferme (petite pause émue à l’évocation d’une énergie propre qui pousse dans les champs !) passe entre les mains d’un transformateur. Elle est ensuite injectée au réseau, une fois la tension adaptée. Finalement, ce qui distingue le champ solaire de la simple installation chez un particulier, c’est le dimensionnement ! Non pas que les consommateurs que nous sommes n’y aient pas accès, mais soyons clairs… l’investissement n’est pas le même non plus. Ce qui en fait un projet prisé des entreprises (qui investissent) et des exploitations agricoles (qui hébergent). 

Comment se lancer dans un projet de ferme photovoltaïque ?

Le projet de la ferme solaire est une excellente façon de promouvoir l’énergie solaire en France. Mais ne se lance pas qui veut. En tous cas, pas sans préparation. Si ce projet est fait pour vous, sachez qu’il vous faudra en passer par un appel d'offres. Pourquoi ? Pour être sûr de bien respecter les règles d’installations : terrain, puissance, impact, financement, exploitation… rien n’est laissé au hasard. Mais aussi pour présenter votre projet et proposer un prix de rachat à EDF OA. Et ce n’est pas tout ! Il vous faudra également :

  • Demander (et obtenir !) une autorisation d’urbanisme, en vous rapprochant de votre mairie. Ce qui vous assure que votre projet de champ solaire est conforme au plan local d’urbanisme (PLU), ou la carte communale.
  • Faire une demande de raccordement.
  • Demander une étude d’impact si votre projet avoisine ou dépasse les 300 kWc. L’objectif étant de mesurer l’impact environnemental du projet sur la biodiversité locale. 

Ensuite, à vous l’étude de faisabilité  technique ! Histoire de connaître la rentabilité de votre projet solaire d’envergure. Mais aussi de connaître et pouvoir prévoir les éventuels travaux à mettre en place pour adapter le terrain censé recevoir l’installation. 

Votre projet dépasse le mégawatt-crête (pfiou…) ? Dans ce cas précis, attendez-vous à devoir vous soumettre à une enquête publique dont le but est de sonder les administrés sur l’implantation de la future ferme solaire. D’ailleurs, le permis de construire est également obligatoire au-dessus de 250 kWc, sinon une simple déclaration suffira.

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Testez votre éligibilité

Comment héberger une ferme solaire ?

Vous êtes propriétaire d’un terrain inutilisé ou agricole (compatible avec l’exploitation d’un champ solaire) ? Vous pouvez héberger une ferme solaire sur votre terrain agricole, ou en friche. En tant qu’hébergeur, les démarches sont réduites au strict minimum. Ne pâlissez donc pas à la lecture du paragraphe précédent… il ne vous concerne pas ! Dans votre cas, il vous suffit de : 

  • Remplir un formulaire auprès d'un organisme indépendant recensant les projets et les terrains compatibles, comme le site de ferme solaire par exemple. Le formulaire vous permet de sélectionner les parcelles de terrain disponibles. 
  • Discuter de vive voix avec un conseiller qui valide l’éligibilité de votre surface et vous donne une fourchette du loyer qu’elle représente. 
  • Sélectionner les projets solaires éligibles et compatibles avec votre terrain, et choisir l’heureux élu qui profitera de votre terrain contre loyer ! 

Ensuite, vous n’avez plus rien à faire. En revanche, vous percevez un loyer durant toute la durée du contrat d’hébergement. 

Bon à savoir, votre terrain n’a pas à être en friche pour être éligible. Vous pouvez tout à fait cumuler élevage et ferme solaire, en laissant votre bétail paître et gambader parmi les panneaux solaires ! On parle alors de projet agrivoltaïque. Les panneaux offrant un double avantage : la production d’électricité et la protection aux animaux (ombrage, abri contre la pluie, etc.).

Quel terrain pour un champ de panneaux solaires ?

Friches et terrains nus

Les friches industrielles, ces terrains abandonnés suite à la cessation d'activité d’une entreprise, sont de parfaits candidats à l’hébergement de fermes solaires. Le gouvernement qui les recense estime que ces friches pourraient proposer jusqu’à 150 000 hectares de terrain… Qu’il faudrait dépolluer avant l’installation. Et ainsi les faire passer de friches à fermes vertueuses pour l'environnement. De même, les terrains inconstructibles aux abords des autoroutes peuvent eux aussi jouer le jeu des énergies propres. 

Terrains vagues, anciennes décharges

Autres terrains inconstructibles ayant un potentiel, les anciennes déchèteries ou décharges peuvent parfaitement être revalorisées. Une belle façon de fournir de l’électricité locale et verte aux communes alentour.

Terrains agricoles

Pâturages et terres arables font aussi partie des terrains susceptibles de servir d’hébergement de choix à une ferme solaire. Une obligation néanmoins : la compatibilité. Les panneaux pouvant tout à fait servir d’ombrage aux cultures peu gourmandes en soleil et qui recherchent la fraîcheur. C’est le cas des vignes, des vergers, du maraîchage, au sein desquels le panneau sert de protection contre la sécheresse. En servant d’ombrage, d’une part, et en permettant le ruissellement des eaux de pluie, d’autre part. D'une pierre deux coups. 


D’autres options sont possibles :

  • parkings, toiture de hangars ;
  • plans d’eau (ce qui n’induit pas forcément une installation flottante) ;
  • tout espace vert non constructible, plat, clôturable, bien exposé. 

À l’inverse, certains types de terrains sont proscrits : 

  • les terrains agricoles qui remplaceraient la culture nourricière par des panneaux solaires ; 
  • les terrains présents au sein d’un espace protégé ou parc naturel régional.

Quelle est la rentabilité d’une ferme solaire ?

Elle varie… en fonction de la puissance de l’installation, du rendement des panneaux solaires, de leur orientation, de la puissance des panneaux. Mais aussi de la zone géographique concernée (pas toutes égales en termes d’ensoleillement !). Les fermes solaires du sud de la France affichent un sérieux avantage en matière de production. Selon Enedis, c’est la Gironde qui tirerait le mieux son épingle du jeu avec ces 25 fermes solaires (dont une de 260 hectares) ! Mais, en moyenne, la rentabilité est de plus de 3,5 % sur 20 ans. Comptez une douzaine d’années pour amortir votre ferme solaire profitant d’un bel ensoleillement. 


Alors, prêts à vous lancer dans ce projet d’envergure ? Les avantages d’un parc solaire sont nombreux ! En effet, la ferme solaire ne fait aucun bruit, ne dégage aucune odeur, ne rejette pas de CO2. De plus, elle peut s’implanter un peu partout sur le territoire et permet même de revaloriser certains terrains abîmés devenus inutilisables. C’est aussi un moyen pour les propriétaires de terrains agricoles de bénéficier d’un revenu supplémentaire, en plus de leur exploitation ou élevage. Les entreprises ont donc tout intérêt à investir dans cette énergie propre, qui bénéficie à de nombreuses communes locales ! À moindre échelle, vous pouvez, en tant que particulier, opter pour une installation solaire en toiture. Ou, plus simple encore, pour un kit solaire Beem. Il n’existe pas d’installation trop petite lorsqu'on se décide à passer au solaire ! Combien de kits vous faut-il ?

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