La maison autonome en énergie fait rêver plus d’un consommateur. N'être rattaché à aucun réseau, ou se libérer de certains, permet de faire baisser ses factures en conséquence. Il vous suffit donc de mettre en place des alternatives viables. Or, trouver un autre mode d’approvisionnement pour l’eau ou l’électricité, c’est faisable. À vous l'indépendance ! Si devenir autonome en eau potable peut être complexe (on y vient, c’est promis !)… Rien ne vous empêche de récupérer le ruissellement des eaux pluviales pour alimenter votre foyer en eau non potable. Car chacune de nos habitations est gourmande en or bleu, et les postes de dépenses ne sont pas toujours ceux auxquels on pense ! Allons donc faire un tour d’horizon. Comment devenir autonome en eau et, surtout, pourquoi se lancer dans ce type de projet ? Quelles sont les possibilités, mais aussi les restrictions ? Et à quoi ressemble notre consommation d’eau en France ? On fait le point pour vous aider à y voir plus clair avant de concrétiser votre projet.
Devenir autonome en eau, en deux étapes
Nous sommes nombreux à chercher, comme vous, des alternatives à nos consommations en général. Pas étonnant, donc, que la question de l’eau fasse surface !
Récupération de l’eau de pluie
Comment avoir une maison autonome en eau ? Installer un récupérateur d’eau de pluie est probablement la solution la plus simple pour profiter de toutes ces gouttes qui nous arrivent gratuitement depuis les nuages. C’est très simple : l’eau ruisselle sur votre toit et va s’accumuler dans un réservoir… au lieu d’être absorbée par les sols. De l’ampleur de votre projet dépendra la taille de la cuve (ou des cuves) de récupération. Quel type d'autonomie en eau visez-vous ? Si vous souhaitez pouvoir tenir des mois en totale autonomie et affronter les périodes de sécheresse sans souci, vous vous orienterez vers des cuves de 10 m3 et vous en installerez plusieurs. Si votre projet est de pouvoir arroser le jardin ou d’alimenter la machine à laver en eau de pluie, vous pourrez dimensionner le volume à la baisse. On parlera davantage de récupérateur que de citerne ou de cuve ! Dans tous les cas, l’eau arrivera par la gouttière, raccordée au récupérateur ou à la cuve.
Filtrer l’eau de pluie
Une fois récupérée, ce n’est pas tout : il faut filtrer cette eau de pluie ! Il va même falloir la filtrer plusieurs fois, pour être en règle avec la législation selon ce que vous comptez en faire. Pour être considérée potable, l’eau doit impérativement être débarrassée de plusieurs polluants pathogènes :
divers micro-organismes, germes, virus et parasites ;
pesticides, nitrates et métaux lourds ;
végétaux, résidus et poussières.
L’eau sera donc préfiltrée, directement au plus près de la gouttière, par un système qui retient les feuilles et les plus gros résidus. (Cette eau-là peut servir à arroser les plantes.) Ensuite, elle sera encore filtrée deux fois. D’abord par un filtre de plus ou moins 10 µm (et, à ce stade, elle peut alimenter les toilettes ou la machine à laver). Puis par un filtre à charbon actif qui retient pesticides et métaux lourds. (Avec cette eau-là, vous pouvez vous laver, mais pas encore la boire !) Pour qu’elle devienne potable, il faudra la stériliser grâce à un filtre UV, un filtre céramique ou un filtre à charbon.
[MM-BLOC-SEO]
La législation sur l’eau potable
Pour qu’une eau soit dite potable, elle doit être analysée à vos frais par un laboratoire agréé. En France, la législation qui entoure l’eau potable est stricte. L’eau de pluie qui atterrit dans le récupérateur d’eau de votre jardin ne doit vous servir qu’à l’arroser, ou à laver vos sols. Même une fois passée par plusieurs filtres, il vous faudra vous acquitter d’une taxe d’assainissement si cette eau est renvoyée aux égouts via vos canalisations. Attention, vous n’aurez pas le droit d’avoir, au sein d’une même pièce, des robinets délivrant de l’eau arrivant de points différents. Pas possible donc d’avoir un robinet qui vous délivre l’eau du réseau et un autre à côté qui vous alimente en eau de pluie. Enfin, si vos robinets dans le garage sont liés à une cuve de récupération, la mention « eau non potable » devra être visible.
L’usage domestique de l’eau en France
Vouloir capter l’écoulement des eaux pluviales pour s’en servir à la maison, c’est bien. Comprendre où passe toute cette eau et faire évoluer ses habitudes, ce n’est pas mal non plus !
État des lieux par foyer
Alors… non. Disons-le tout de suite, l’eau que vous buvez ne représente pas la majorité de votre consommation lorsque vous ouvrez les robinets. Loin de là ! Caracolent en tête de liste : la douche, la chasse d’eau des toilettes, la machine à laver et le lave-vaisselle. À l’échelle de votre maison, la consommation d’eau potable ne représente qu’un tout petit pour cent. Oui, c’est bien ça… 1 %. Alors que la douche vous fait consommer 12 litres à la minute et les toilettes 9 litres par chasse d’eau ! On est bien d’accord, ça fait beaucoup d’eau potable pour pas grand-chose. Les gestes écocitoyens ont beau avoir fait du chemin, chacun d’entre nous consomme en moyenne toujours 150 litres de ce précieux liquide quotidiennement. De ces 150 litres, 93 % vont à l’hygiène et à l’entretien de la maison (arrosage du jardin, lavage de la voiture, etc.). Et 7 % sont réservés à l’alimentation, dont 6 % pour la préparation de nourriture.
Baisser sa consommation d’eau
Pour réduire cette consommation quotidienne, des gestes simples sont à la portée de tous. Il y a les évidences :
ne pas laisser les robinets ouverts pour rien (pendant la vaisselle ou le brossage de dents) ;
limiter la douche à 5 minutes et couper l’eau pendant qu’on se savonne ;
ne faire tourner le lave-linge et lave-vaisselle que lorsqu’ils sont pleins, pour éviter de multiplier les cycles… et donc les litres d’eau ;
placer une brique dans le réservoir de la chasse d’eau, pour qu’elle ne puisse pas se remplir trop après chaque chasse ;
placer des mousseurs aux embouts des robinets ;
faire la chasse aux fuites et aux robinets qui gouttent, ils sont (très) gourmands !
Mais il ya aussi les innovations ! Douche en circuit fermé, douche basse consommation… les alternatives existent. Petit coup de cœur pour la douche à microgouttes, la nebia shower, une innovation californienne.
Fabriquer un point d’eau autonome
Fabriquer un point d’eau sans bassin ni purificateur, c’est possible. Il se construit à partir d’objets de récupération et est idéal pour apprendre aux plus jeunes à moins utiliser d’eau lors du lavage des mains notamment. L’idée étant de ne faire couler qu’un mince filet grâce à l’action d’un petit levier. Vous n’aurez besoin que d’un tuyau, d’une bouteille, de planches de bois et de quelques clous. Envie de tenter l’expérience ? Le Low-Tech Lab propose un tuto point d’eau économe !
Être autonome en eau et électricité, c’est pratique, surtout quand on souhaite se déplacer en toute indépendance. C’est le cas du mobil home autonome en eau, également équipé de panneaux solaires thermiques, qui lui permettent de subvenir aux besoins des voyageurs à son bord. L’autonomie en eau chaude est également possible à la maison, toujours grâce au solaire ! Mais dites, tout ça ne vous donnerait-il pas des envies de maison autonome ? Et si vous avez envie d’aller plus loin dans l’évolution de vos habitudes au quotidien, pour faire des économies d’électricité, mais aussi consommer moins d’eau… Commencez par la première étape ! Faites un point sur votre consommation et laissez le kit solaire plug & playBeem Energy s’occuper de votre talon de consommation. Il alimentera tous vos appareils qui sont branchés en permanence : du réfrigérateur à la box internet, en passant par vos ampoules LED !