L’intensité de l’ensoleillement
L'intensité de l’ensoleillement de votre localisation géographique a un impact direct sur le rendement de votre panneau.
Si vous vivez dans une zone où l'ensoleillement est prolongé, la production d'électricité de vos panneaux sera plus efficace.
Voici des estimations moyennes de la production annuelle d'énergie solaire par kilowatt-crête (kWc) pour différentes zones en France :
- Nord-Est : entre 800 et 1000 kWh (kilowatt-heure) par kWc.
- Diagonale Bretagne/Haute-Savoie : entre 1000 et 1100 kWh par kWc.
- Sud-Ouest/partie nord de la région Rhône-Alpes : entre 1100 et 1200 kWh par kWc.
- Sud : entre 1200 et 1400 kWh par kWc.
Pour rappel, le kilowattheure définit la quantité d’énergie consommée par un ou plusieurs appareils électriques pendant une période donnée.
Si l’on s’en tient aux estimations ci-dessus, une installation de 1 kWc est capable de produire 1400 kWh à l’année à Marseille, contre 1000 kWh à Brest et 800 kWh à Charleville-Mézières.
L’orientation et l’inclinaison
Le rendement d’un panneau solaire dépend ensuite de son orientation sur le toit. Le module captera plus de luminosité tout au long de l’année s’il est orienté plein sud.
Si vous ne pouvez pas réaliser une orientation plein sud, installez vos panneaux dans l’ordre de priorité ci-dessous :
- Sud-ouest.
- Sud-est.
- Est.
- Ouest.
Par contre, évitez le nord. L’exposition aux rayons du soleil y est minimale. Couplez une orientation optimale à une bonne inclinaison de vos panneaux, pour les résultats les plus efficaces.
L’angle jugé optimal par rapport à l’horizon est compris entre 30° et 35°. Grâce à cela, vos panneaux seront perpendiculaires aux rayons du soleil durant la majeure partie de l’année.
La température extérieure
Plus il fait chaud, mieux c’est pour la productivité de votre panneau ? Eh bien non. Les chaleurs excessives diminuent la capacité de production d’un panneau.
Un panneau solaire est conçu pour fonctionner de manière optimale jusqu’à une température extérieure de 25°C. C’est d’ailleurs pour cela que les tests effectués en laboratoire s’opèrent à cette température.
Au-dessus de 25°C, l’efficacité d’un panneau diminue de 0,5% par degré supplémentaire environ.
Cela signifie que s’il fait 30°C dehors, le rendement du panneau baisse de 2,5%.
Passé ce petit désagrément, rassurez-vous : le risque de surchauffe est très rare en cas de canicule.
Les zones ombragées et les obstacles
Parmi les facteurs qui peuvent influencer le rendement d’un panneau solaire photovoltaïque, il y a aussi les ombres et les obstacles (arbres, immeubles, bâtiments, montagnes, etc.).
Ces derniers limitent la quantité de lumière atteignant la surface du module. Par ricochet, vos modules produisent moins d'électricité.
Voici quelques conseils pour vous prémunir :
- Avant de procéder à l’installation de panneaux, vérifiez que leur futur emplacement sur la toiture soit dégagé de toute ombre.
- Après la pose, faites un contrôle régulier pour vous assurer qu’aucun élément nouveau ne bloque la lumière du soleil.
- Coupez ou taillez les branches qui pourraient projeter des ombres sur les panneaux.
- Intégrez des dispositifs comme les optimiseurs ou micro-onduleurs. Ils isolent les cellules ou les panneaux affectés, permettant aux autres de fonctionner à pleine capacité.
La technologie du panneau et sa puissance
Comme indiqué précédemment, vous obtiendrez un meilleur rendement (jusqu’à 24%) avec des panneaux monocristallins.
Les cellules d’un panneau monocristallin sont construites à partir d’un seul cristal de silicium, contrairement aux panneaux polycristallins dont les cellules sont composées de multiples cristaux.
En parallèle, la puissance d’un panneau influe sur son rendement. Un modèle de puissance élevée (ex. 400 Wc) peut produire plus d’électricité qu’un panneau moins puissant (ex. 300 Wc) dans les mêmes conditions.
Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que son rendement est meilleur. Ce dernier dépend de la dimension du panneau et de la quantité d’énergie solaire convertie.
Ainsi, un panneau de 400 Wc occupant 2 m² peut avoir le même rendement qu’un panneau de 300 Wc sur 1,5 m².
Les effets des microclimats
Quel que soit votre emplacement géographique, votre logement est peut-être soumis à une intensité d’ensoleillement, à des températures, ou encore à un taux d’humidité différents de ceux de votre région.
C’est ce que l’on appelle un microclimat. Ce type de climat particulier, qui se caractérise par une météo différente de celle rencontrée aux alentours proches, peut fortement influencer la productivité de vos panneaux photovoltaïques.
On le rencontre par exemple dans le bassin d’Arcachon, en Corse, ou encore à La Rochelle.
Par ailleurs, si vous vivez en milieu urbain, vous avez peut-être constaté qu’il n’est pas rare de rencontrer des variations de températures de plusieurs degrés dans un périmètre géographique très proche.
Pour maximiser votre production d’électricité, pensez à évaluer ces particularités locales avant l’installation de panneaux solaires.
La qualité du panneau solaire
Enfin, la qualité d’un panneau joue aussi un rôle important dans l’efficacité d’une installation photovoltaïque.
En investissant dans des matériaux de bonne qualité (onduleur, micro-onduleur, câbles, boîtiers de jonction, systèmes de protection, etc.), vous pouvez augmenter le rendement moyen, tout en prolongeant la durée de vie de votre installation et en limitant les coûts de maintenance à long terme.
Le récap’ pratique
Plusieurs éléments influent sur le rendement d’un panneau solaire :
- La localisation géographique de votre habitation.
- La configuration de votre toiture (orientation et inclinaison).
- La température extérieure.
- La puissance et la qualité du panneau.
- Les ombres et les obstacles.